Kingsman : Le Cercle d'Or (2017) : L'humour roi


Sortez le pop-corn, la suite de Kingsman : The Secret Service est arrivée ! Matthew Vaughn (Kick-Ass, X-Men Le Commencement) est de retour aux commandes pour la suite des aventures des Kingsmen, l'élite du renseignement britannique en costume trois pièces. Après un premier opus au succès retentissant (violent, drôle, impertinent), comment assurer alors que l'effet de surprise est passé ?

Qu'on se le dise tout de suite : Kingsman 2 ne réinvente rien. Matthew Vaughn semble avoir compris qu'il n'arriverait pas à faire un film en rupture assez marquée avec son prédécesseur, et a donc fait le choix de la continuité. En ce qui nous concerne, on est allés au cinéma en attendant ce qu'on avait vu déjà vu : un film d'action/espionnage qui ne se prend pas au sérieux, avec un scénario et des scènes complètement improbables, des personnages hauts en couleurs mais bien écrits et interprétés, ainsi qu'une mise en scène soignée. Et on n'a pas été déçus !

Le retour de Galahad abondamment spoilé par le marketing

Des scènes d'action parfaitement chorégraphiées

D'entrée en jeu le film pose les bases avec une scène de course-poursuite dans les rues de Londres brillamment mise en scène, avec une caméra accompagnant les mouvements de l'action, de sorte que chaque coup de poing semble presque sortir de l'écran. Et les autres bastons ne sont pas en reste : l'action, chorégraphiée par Guillermo Grispo (Wonder Woman, Riddick), est dynamique mais reste lisible pour le spectateur, notamment grâce à un montage qui sait prendre son temps et ne pas faire 10 cuts la seconde (coucou Marvel).
On apprécie également l'inventivité de tous ces combats : entre les chiens robots, le bras mécanique extensible et le lasso électrique, le film s'offre de quoi varier dans les situations.


Un scénario bancal sauvé par ses personnages

Qui dit lasso dit sûrement Etats Unis, et c'est le cas ici aussi, ce second volet nous présentant le Statesman, cousin américain de Kingsman, auquel les brits demandent de l'aide après que la trafiquante de drogue malsaine et malaisante Poppy, (Julianne Moore, qui assure la relève après Samuel L. Jackson) ait détruit toutes leurs ressources. Les deux agences vont donc s'allier pour contrer cette méchante, dont le plan est encore si perché qu'il fait passer ceux des pires vilains de James Bond pour des modèles de cohérence. Heureusement, le casting impeccable permet à cette histoire improbable de garder le cap. La team anglaise (Taron Egerton, Colin Firth, Mark Strong) toujours aussi classe et à l'humour british se joint à une bande d'américains caricaturaux (Channing Tatum, Halle Berry, Jeff Bridges, Pedro Pascal) qui reprennent tous les clichés que l'on peut avoir sur les ricains de ce côté-ci de l'Atlantique.



Le film fonctionne au final plus grâce aux actions et interactions entre les personnages que grâce à son intrigue, et les liens forts crédibles entre nos protagonistes arrivent même à créer des moments d'émotion lors de certains sacrifices.
On peut enfin noter la présence de Sir Elton John prisonnier de Poppy, qui au lieu de faire un simple caméo obtient un véritable second rôle qui mise tout sur la surenchère, et on accroche !

A voir comme un divertissement sans chercher à intellectualiser quoi que ce soit, Kingsman : Le Cercle d'Or est une digne suite - bigger, faster, stronger.

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