A l’occasion de la sortie en DVD du documentaire Et les
mistrals gagnants, réalisé par Anne-Dauphine Julliand, retour sur ce fabuleux
hymne à la vie, à voir absolument.
Et les mistrals gagnants n'est pas un film comme les autres.
Filmé à hauteur d’enfant et avec une seule caméra (pour que ces derniers se
sentent libres de sortir du champs s'ils le souhaitent), il suit durant près
d’un an la vie d’Ambre, de Charles, de Camille, d’Imad et de Tugdual. Ils ont
tous entre 5 ans et demi et 9 ans et ont en commun le fait d’être atteints depuis
longtemps d'une maladie avec laquelle ils ont dû apprendre à vivre.
Anne-Dauphine Julliand réussit à faire d'un sujet
profondément triste une ode à l’enfance bouleversante. Sans tomber dans le
pathos et en évitant les intrusions déplacées, elle signe un documentaire plein
d’espoir et de tendresse. On s’attache aussitôt à ces cinq petites forces de la
nature qui nous font rire et nous émeuvent. Malgré leurs lourds impératifs
médicaux, ils gardent chacun leur innocence enfantine et laissent exprimer, face
à la caméra, leur différente personnalité. Avant d'être malades, ils sont
d'abord des enfants. On se réjouit alors de voir Ambre déguisée en princesse
pour son cours de théâtre, d’écouter Tugdual nous parler de sa passion, le
jardinage ou encore de voir Charles s’amuser dans les couloirs de l’hôpital
avec son grand copain Jason.
Et les mistrals gagnants nous montre des destins croisés,
des familles courageuses et un personnel soignant plein d’empathie et
d’humanité. Bravo, madame, pour votre courage et pour celui de tous ceux que
vous filmez. On sort de ce film un peu transformés, avec le désir de vivre la
vie beaucoup plus intensément.
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